2 décembre 1805 - Austerlitz
- Par cassius
- Le 01/12/2012
Le 2 décembre 1805, un an jour pour jour après son sacre, l'empereur Napoléon 1er remporte à Austerlitz sa victoire la plus éclatante. En quelques heures, sous un soleil hors saison, il vainc deux autres empereurs, Alexandre 1er, tsar de Russie, et François II de Habsbourg-Lorraine, empereur d'Autriche et titulaire du Saint Empire romain germanique (ou empereur d'Allemagne). Austerlitz est appelée pour cela bataille des Trois empereurs. Napoléon 1er est en partie redevable de son triomphe à la chance et à un brouillard matinal qui a caché ses mouvements à l'ennemi.
Récit de la bataille par un soldat, le cavalier Blanche :
"L'empereur était immobile. Autour de lui, ses officiers d'Etat Major. Il levait le bras et le premier venait prendre les ordres et ainsi de suite. Vers le milieu de la journée et alors que la bataille battait son plein, lui descendit de cheval et se fit étendre une couverture. "La bataille est gagnée" dit-il, et il s'allongea. Il s'endormit tandis que le combat continuait de se dérouler. "
Le discours de l'empereur le 12 frimaire an XIV :
"Soldats, je suis content de vous. Vous avez, à la journée d'Austerlitz, justifié tout ce que j'attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d'une immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes, commandée par les empereurs de Russie et d'Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s'est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de 30 000 prisonniers, sont le résultat de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vantée, et en nombre supérieur, n'a pu résister à votre choc, et désormais vous n'avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut plus être éloignée ; mais, comme je l'ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu'une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés. "
"Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiais à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l'avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m'obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l'anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu'il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. "
"Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France; là, vous serez l'objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, J'étais à la bataille d'Austerlitz, pour que l'on réponde, Voilà un brave. " .
Cette déclaration de l'Empereur au lendemain de la bataille est restée célébre et marque bien l'importance de la victoire qui met fin à la "troisèime coalition" avec la signature du traité de Presbourg, trois semaines plus tard consacrant la fin du Saint Empire romain germanique et reconnaissant la souveraineté de la France sur l'Italie.
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