Charles François Lebrun (1739-1824)

Homme politique français - 3ème Consul - duc de Plaisance

Charles François Lebrun (1739-1824), duc de Plaisance, 3ème ConsulCharles-François Lebrun, duc de Plaisance, a vu le jour à la Bouchelière, village proche de Saint-Sauveur-Lendelin, le 19 mars 1739. Quatrième fils de la famille d’un petit propriétaire exploitant, il est éduqué comme ses sept frères et sœurs par un abbé et une parente qui leur dispensent une éducation rudimentaire basique. Il est envoyé ensuite au collège de Coutances, puis au collège de Grassin à Paris. Il y apprend le grec, le latin, l’italien, l’espagnol et l’anglais, langues qu’il parle couramment. Il poursuit ensuite des études de philosophie au collège de Navarre. Il voyage beaucoup, parcourant la Belgique, la Hollande et l’Angleterre en 1762.

De retour en France, il entreprend des études de droit auprès du professeur Lorry. Ce dernier le présente au premier président du Parlement de Paris, René-Nicolas de Maupéou, qui l’engage comme précepteur pour son fils. Ce même Maupéou est nommé en 1768 chancelier : Lebrun saisit l’opportunité pour jouer un rôle à la Chancellerie.

De 1771 à 1774, Lebrun pensa pouvoir peser dans l’étude du système de réformes soutenu par le Roi, mais la disgrâce de Maupéou fait échouer ce projet. Il se lance alors dans l’écriture et on lui doit un livre, la Jérusalem délivrée.

En 1779, il acquiert un domaine prés de Dourdan pour y vivre à la façon de J.J. Rousseau.

On refait appel à lui, lors de l’arrivée de Necker aux affaires, en tant que conseiller. Peu avant la Révolution, en 1789, il publie La voix du citoyen que l’on qualifie de prémonitoire pour la suite des évènements. Le 25 mars de la même année, il est élu député du Tiers-Etat aux Etats-Généraux. Il prête le serment dit du « jeu de paume ». Prenant à cœur sa députation, il est nommé membre du comité des contributions de l’Assemblée constituante. Après une intervention houleuse à la tribune de l’assemblée, il démissionne de son poste et se retire à Dourdan. Il est choqué par la prise des Tuilleries, le 10 août 1792. Cette année marque un tournant avec les exactions commises à Etampes et le pillage des appartements royaux. Il est arrêté deux fois durant la Terreur, mais libéré à chaque fois. Il est ensuite élu au Conseil des Anciens après le 9 thermidor et à la création du Directoire. Il est alors considéré comme un spécialiste des finances.

Troisième consul, chargé des finances sous le Consulat, c’est le plus naturellement du monde qu’il devient prince-architrésorier de l’Empire en 1804. La même année, il est fait duc de Plaisance par l’Empereur. Il est l’un des créateurs de la Cour des comptes et c’est lui qui, en 1810, est chargé d’organiser le rattachement du royaume de Hollande à la France . A la Restauration, il est nommé Pair de France par le roi Louis XVIII. Pendant les Cent-Jours, il accepte la charge de Grand-maître de l’Université, ce qui lui ota le titre de Pair de France lors du second retour des Bourbons. Il se retire alors dans sa propriété de Saint-Mesme où il décéde le 14 juin 1824, victime d'une chute liée à la maladresse d'un domestique. Il est inhumé à Paris, au Père Lachaise.

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