Léon Blum (1872-1950)
Homme politique et écrivain français, Chef du Gouvernement de décembre 1946 à janvier 1947
Né le 9 avril 1872 à Paris, décédé le 30 mars 1950 à Jouy-en-Josas (Seine-et-Oise).
Après des études de droit et de littérature Léon Blum est nommé, en 1895, auditeur au Conseil d’État où il fait une carrière de 25 ans. En 1902, il adhère au Parti socialiste français de Jean Jaurès, puis participe à la fondation de "L'Humanité" à partir de 1904. De 1914 à 1917, il est chef de cabinet auprès du ministre socialiste des Travaux publics, Marcel Sembat.
Léon Blum est élu député de la Seine de 1919 à 1928, battu en 1928, il est élu à Narbonne dans l'Aude en 1929 et reste député jusqu'en 1940.
En 1920, au congrès de Tours, lors de la scission avec les communistes, il défend la IIe Internationale et prend la tête de la SFIO (Section française de l'internationale ouvrière). Il est artisan du Cartel des gauches qui permet aux socialistes et aux radicaux de gagner les élections de 1924. La SFIO soutient sans y participer le gouvernement d’Édouard Herriot que la défiance des financiers et des épargnants contraint à la démission en 1926.
N'excluant pas des alliances avec les communistes, Léon Blum engage, dès 1934, la SFIO à conclure avec le PCF (Parti communiste français) des accords électoraux qui permettent la victoire du Front Populaire en 1936 et devient Président du conseil en juin 1936. Les espoirs suscités par cette victoire déclenchent alors une grève générale spontanée qui oblige le patronat à négocier avec les syndicats (les premiers accords de Matignon). Léon Blum préside les deux gouvernements du Front Populaire en 1936 et 1938 qui permettent de grandes avancées sociales comme les congés payés, la semaine de 40 heures, les conventions collectives. Mais l’échec de sa politique économique et financière, la non-intervention dans la guerre d'Espagne entraînent sa chute en juin 1937 et à nouveau en mars 1938. Il est alors victime de violentes attaques antisémites.
Il dénonce les accords de Munich en septembre 1938, et refuse de voter les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940.
Léon Blum est arrêté en 1940 et jugé au procès de Riom (1942) par le régime de Vichy qui recherche des responsables à la défaite. Pierre Laval le livre en 1943 aux nazis qui le déportent en Allemagne près de Buchenwald.
Après la guerre, Léon Blum dirige le dernier gouvernement provisoire de décembre 1946 à janvier 1947 avant l'instauration de la IVe République. Il reste jusqu'à sa mort le directeur politique du "Populaire" et dénonce le danger que représente pour le régime parlementaire le RPF fondé par le général de Gaulle.
Il meurt subitement, victime d'une crise cardiaque le 30 mars 1950 dans sa maison de Jouy-en-Josas. Il allait avoir 78 ans. Jeanne Blum, sa seconde épouse, lègue la maison "Le clos des Metz" à la municipalité de Jouy-en-Josas pour que celle-ci devienne un lieu de mémoire et de vie culturelle. Elle devient musée en 1986.