Révolution - chronologie
La Révolution française
de janvier 1789 au 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799)
1789
Janvier - Avril
- 24 janvier - Le roi convoque les Etats Généraux et établit le règlement des élections. La convocation des états généraux a été réclamée dès le printemps 1787 par La Fayette à l'Assemblée des Notables. Deux ans plus tard, les lettres royales du 24 janvier 1789 fixent les modalités des élections qui vont se dérouler de février à mai.
- Janvier-avril - Pendant les premiers mois de l’année de nombreuses émeutes éclatent dans le pays à cause du prix du pain.
- Mars-avril – La rédaction des "cahiers de doléances" est organisée pour faire le point sur les réclamations du peuple.
- 18 avril - Une "émeute de la misère" éclate Faubourg Saint Antoine. Elle fait deux cents morts et trois cents blessés.
Mai
- 2 mai - Les mille deux cents députés, convoqués pour les Etats Généraux, sont présentés à Louis XVI.
- 5 mai - Le roi ouvre solennellement les Etats Généraux à Versailles. Très rapidement, se pose le problème de la vérification des pouvoirs et du vote par tête ou par ordre. Les deux ordres que sont la noblesse et le clergé refusent de faire cause commune avec le tiers état.
- 6 mai - Le clergé et la noblesse siègent séparément. Les députés du tiers état sont réunis dans la salle de l'Hôtel des Menus Plaisirs.
- 23 mai - Louis XVI ordonne que les commissaires des trois ordres délibèrent ensemble, en présence du garde des Sceaux.
- 30 mai - Charles de Paule de Barentin, garde des Sceaux depuis septembre 1788, en remplacement de Lamoignon, assiste aux premières séances des conférences.
Juin
- Juin - Une grave pénurie alimentaire s'installe à Paris, conséquence des mauvaises récoltes.
- 12 juin - Le tiers état refuse le vote par ordre et procède seul à la vérification des pouvoirs. Il déclare en outre que "tout impôt perçu sans son consentement sera illégal".
- 17 juin - Le tiers état, rejoint par une partie des députés de la noblesse et du clergé, décide, sur proposition de Sieyès, député des communes de Paris, de prendre le nom d'Assemblée Nationale.
- 19 juin - Le Conseil se réunit à Marly. Necker milite contre le roi pour l'égalité fiscale, l'accès de tous aux charges publiques et défend le bien fondé du vote par tête.
- 20 juin - Le roi part à la chasse. La jeune Assemblée Nationale a projeté de se réunir dans la salle de l’Hôtel des Menus Plaisirs. Mais elle trouve porte close, Louis XVI ayant fait fermer les lieux, sous le prétexte d'y faire effectuer des travaux. Les députés passent outre et se rassemblent dans la salle du Jeu de Paume, à Versailles. A l'initiative de Mounier, député du Dauphiné, ils jurent de ne pas se séparer avant d'avoir donné une Constitution à la France. C'est le "serment du Jeu de Paume".
- 23 juin - Louis XVI tient Conseil dans la salle des Menus Plaisirs et au cours d'une "séance royale", il minimise l'ampleur des événements et fixe les limites des réformes, jugées très insuffisantes par l'Assemblée Nationale. Il menace de dissoudre les Etats Généraux.
- 27 juin - Louis XVI "ordonne" aux représentants de la noblesse et du clergé de se rallier au tiers état.
Juillet
- 8 juillet - Louis XVI fait masser trente mille hommes autour de Paris. L'Assemblée lui demande d'éloigner ses troupes.
- 9 juillet - L'Assemblée Nationale devient Assemblée Constituante.
- 11 juillet - Renvoi de Jacques Necker, directeur général des Finances depuis 1777. Il a provoqué la colère de la Cour en suggérant au roi de diminuer les pensions versées aux nobles pour combler la dette de l'Etat. Les courtisans ont obtenu son renvoi en 1781. Comme il semble tout acquis au tiers état, Louis XVI l'a rappelé en août 1788... pour le remercier ensuite.
- 12 juillet - A l'annonce du renvoi de Necker, une grande agitation s'empare de la capitale. De nombreuses échauffourées éclatent près du Palais Royal. Les Parisiens se rendent aux arsenaux pour s'armer contre les "brigands" et les "ennemis de la nation".
- 14 juillet – Prise de la Bastille. Un millier de Parisiens se rendent à la Bastille pour se procurer des armes. Après un siège violent, la prison, symbole de l'absolutisme royal, tombe aux mains des insurgés. Le gouverneur Launay et la garnison sont massacrés. Sept prisonniers sont alors délivrés : deux fous de noble ascendance, quatre faussaires et Tavernier, "embastillé" depuis 30 ans pour avoir été impliqué dans l'attentat commis par Damiens contre Louis XV. La Révolution est en marche
- 15 juillet - Le Roi retire ses troupes. Il accepte de discuter avec l'Assemblée Constituante sans passer par l'intermédiaire d'un ministre. Bailly est nommé maire de Paris. La Fayette est fait commandant général de la milice parisienne. Le prix des céréales flambe.
- 16 juillet - A six heures du matin, le Conseil du roi est réuni. Un projet de fuite de la famille royale vers Metz est repoussé. - Souhaitant apaiser la colère populaire, Louis XVI, une fois encore, rappelle Necker, qui est débordé par les événements. - Les Grands de la Cour décident de quitter la France.
- 17 juillet - Louis XVI accepte de s'installer à Paris. - A l'Hôtel de Ville, Bailly lui remet sous les vivats la cocarde tricolore. - Il nomme le comte de Provence, son frère, le futur Louis XVIII, lieutenant général du royaume.
- 23 juillet - Des émeutes et des " jacqueries" éclatent partout en France. La "Grande Peur" gagne tout le pays.
- 25 juillet - Les soixante districts de la capitale élisent les membres de la Commune de Paris.
- 30 juillet - Les gardes françaises stationnées à Versailles partent pour Paris.
Août
- 4 août - L'Assemblée Constituante décrète, à l'instigation du vicomte de Noailles, l'abolition des privilèges. C'est la fameuse "Nuit du 4 août". Le roi est proclamé "restaurateur de la liberté française".
- 10 août - Par décret, l'Assemblée tente de rétablir l'ordre dans le royaume.
- 11 août - Abolition du régime féodal. - Le texte final est rédigé par l'avocat Adrien Duport, ardent député. Il est voté et publié le 11 août au soir.
- 26 août – Vote à l’Assemblée de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen". L'égalité politique, sociale et fiscale de tous les Français est proclamée. Le premier article stipule que "les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits".
- 30 août - Emeutes au Palais Royal. Le peuple réclame que Louis XVI et le dauphin viennent habiter à Paris. Une disette s'abat sur le royaume et la libre circulation des grains est rétablie.
Septembre
- 1er septembre - Le roi refuse que l'Assemblée siège en province.
- 12 septembre - L'Assemblée Constituante demande au roi d'approuver les décisions de "la nuit du 4 août".
- 14 septembre - Louis XVI rappelle à Versailles le régiment de Flandre.
- 21 septembre - Louis XVI refuse de promulguer les arrêts pris le 4 août, mais autorise leur publication.
- 13 septembre - Le régiment de Flandre entre à Versailles.
Octobre
- 1er octobre - Au cours d'un banquet offert par les officiers des gardes du corps du roi à ceux du régiment de Flandre, qui viennent d'arriver à Versailles, on aurait foulé aux pieds la cocarde tricolore et arboré les couleurs de la reine, qui assiste à ces festivités avec la famille royale.
- 3 octobre - Ces événements portés à la connaissance des Parisiens (qui exigent le renvoi immédiat du régiment de Flandre) mettent le feu aux poudres.
- 5 octobre - Des femmes, venant du faubourg Saint Antoine et des Halles de Paris, forment un premier cortège et se mettent en marche sur Versailles. Elles demandent du pain et le retour de la famille royale à la capitale. Elles sont rejointes par un second cortège composé de 15 000 gardes nationaux ainsi que par de nombreux bourgeois et artisans
- 6 octobre - La foule envahit la cour du château de Versailles. Louis XVI accepte de rentrer à Paris avec la reine, le dauphin et ses filles. Le peuple savoure sa victoire et clame qu'il ramène à Paris « le boulanger, la boulangère et le petit mitron ». Dans l'après-midi, Louis XVI et les siens arrivent aux Tuileries où ils vont résider. L'Assemblée Constituante a, elle aussi, quitté Versailles. Elle tient désormais ses séances (le matin et l'après-midi) dans le manège des Tuileries.
- octobre - Le roi et la reine sont acclamés au balcon des Tuileries.
- 10 octobre - Talleyrand propose de mettre les biens du clergé à la disposition de la nation
- 12 octobre - L’assemblée siège dans la salle du manège aux Tuilerie.
- 19 octobre - Fondation du club des Jacobins rue Saint-Honoré par Lanjuinais et le Chapelier rejoint par Barnave, Duport, La Fayette, Lameth, Mirabeau, Sieyès, Talleyrand, Brissot, Robespierre.
- 21 octobre - La loi martiale est votée.
Novembre
- 2 novembre - Les biens du clergé sont déclarés « biens nationaux ». En contrepartie, l'Etat aura à charge de pourvoir aux dépenses du culte.
- 8 novembre - Les boulangeries sont de nouveau approvisionnées. Le calme revient.
- 28 novembre - Le docteur Joseph Guillotin présente aux députés de l'Assemblée Constituante une nouvelle machine servant à exécuter les condamnés à mort. L'engin, mis au point en collaboration avec le chirurgien Antoine Louis, est selon ses inventeurs le moyen "le plus sûr, le plus rapide et le moins barbare" pour réaliser une exécution capitale. Il sera d'abord appelé "Louison" ou "Louisette" (en référence au prénom du roi), mais très vite les parlementaires et les journalistes lui donneront le nom de "guillotine" en souvenir du nom de son créateur.
Décembre
- 19 décembre - Création des assignats, dont la valeur est "assignée" sur les biens nationaux.
22 décembre - Décret de la division de la France en départements. La France divisée en 83 départements.
1790
Janvier
15 janvier - Création des départements français (par un décret du 22 décembre 1789) de l'Assemblée constituante qui en définit la carte et en fixe le nombre à 83.
20 janvier - Le comte Maximilien-Auguste Bleickard d'Helmstatt (1728-1802), député de la noblesse pour le bailliage de Sarreguemines, attaché à l'Ancien Régime et refusant de suivre la majorité réformatrice, donne sa démission de l'Assemblée constituante.
21 janvier - L'Assemblée nationale décrète la décapitation comme seul mode d'exécution des peines capitales, sur proposition du docteur Guillotin.
28 janvier - Les Juifs séfarades (communauté juive habitant ou issus de la péninsule Ibérique) obtiennent leurs droits de citoyens actifs.
Février
4 février - Louis XVI se rend à l'Assemblée Nationale. Les députés l'acclament. Tous les fonctionnaires devront prêter serment de "fidélité à la nation, à la loi et au roi".
13 février - Suppression des ordres monastiques et religieux, et abolition des vœux en France.
28 février - Mirabeau propose un arrangement à Louis XVI. Le roi conserverait le pouvoir exécutif, la lutte contre les privilèges serait poursuivie; en contrepartie, ses dettes seraient réglées et il lui serait versé une pension. Le roi refuse.
Mars - Avril - Mai - Juin
21 mars – Suppression de la Gabelle.
1er avril - L'Assemblée Constituante rend publiques les dépenses de la Cour.
27 avril – Fondation du club des Cordeliers, par Danton, Camille Desmoulins, Fabre d'Églantine, Marat, Hébert, Roux, Chaumette, Ronsin, Chabot.
29-30 avril - A Marseille, prise de trois forts par les gardes nationaux avec le soutien de la municipalité et du peuple. Ce dernier massacre le chevalier de Beausset, major du Fort St-Jean.
22 mai - Un décret définit les nouveaux pouvoirs du roi : il nomme les ambassadeurs et les chefs militaires, conserve la politique étrangère et reste chef de l'armée. Mais il ne peut plus décider de la guerre ou de la paix.
19 juin - L'abolition des titres de noblesse provoque une grande vague d'émigration.
Juillet
3 juillet - La Cour passe l'été à Saint Cloud.
10 juillet - L'Assemblée Constituante décrète que les biens confisqués aux protestants sous Louis XIV seront rendus à leurs héritiers.
12 juillet - Vote de la Constitution civile du clergé.
14 juillet - Fête de la Fédération au Champ de Mars. La famille royale est acclamée.
22 juillet - la Constitution civile du clergé est approuvée par le roi Louis XVI. Juillet - Montée de l'influence des clubs (dont les Cordeliers, les Jacobins).
Août
24 août - Non sans une extrême répugnance, Louis XVI entérine la Constitution civile du clergé.
27 août - Transformation des assignats en papier-monnaie.
Septembre
Septembre - Démission de Necker. Chômage, famine et misère provoquent de nombreuses émeutes dans la capitale.
Octobre
5 octobre - Début de la discussion à l'Assemblée sur le système des impositions : Claude-Pierre de Delay d'Agier, député de la noblesse de la province du Dauphiné fait un discours "Sur le projet de décret du Comité de l'imposition sur la contribution foncière".
11 octobre - discours "Sur la définition du revenu net imposable d'une propriété foncière".
15 octobre - Le maire de Paris, Bailly, appose les scellés sur les archives du Parlement de Paris, qui sont transportées aux archives de France.
24 octobre - Adoption par décision de l'Assemblée Constituante du premier emblème national tricolore : le premier pavillon national français.
28 octobre - Discours de Merlin de Douai sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Novembre - Décembre
27 novembre - Les prêtres doivent, eux aussi, prêter serment "de fidélité à la nation, à la loi et au roi".
3 décembre - Lettre de Louis XVI demandant au roi de Prusse de le soutenir contre la Révolution.
1791
13 avril - Le pape Pie VI condamne la Constitution civile du clergé et les principes de la Révolution présentés dans « La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ». 28 mars - L'Assemblée Constituante décrète que le roi serait déchu s'il quittait la France. 18 avril - La famille royale part pour Saint Cloud mais elle est arrêtée par une foule immense. 20 juin - La famille royale décide de fuir Paris et part secrètement pour Metz. 21 juin - L'alerte est donnée. A l'entrée de Varennes en Argonne, la berline royale est repérée par le maître de poste Drouet. Louis XVI, Marie Antoinette et leurs enfants sont arrêtés. 22 juin - L'Assemblée Constituante est informée de l'arrestation du roi. 24 juin - Le roi est « suspendu » de ses fonctions. 25 juin - La famille royale est ramenée à Paris. 16 juillet - Les républicains militent pour que Louis XVI soit renversé. 17 juillet - Les républicains lancent une pétition au Champ de Mars. Une fusillade éclate, faisant plus de cinquante morts. 1er août - Vote de la loi contre les émigrés et les prêtres réfractaires. 27 août - L'empereur Léopold II d'Autriche, frère de Marie Antoinette, renonce à intervenir en France. Mais avec Frédéric Guillaume II de Prusse, il met en garde la Révolution. 13-14 septembre - La rédaction de la nouvelle Constitution est terminée. Louis XVI, rétabli dans ses fonctions, y prête serment. 30 septembre - Fin de la Constituante. 1er octobre - Première séance de l'Assemblée Législative. 7 octobre - Le roi est acclamé lors de la séance royale. 13 octobre - Louis XVI donne l'ordre aux officiers, qui ont quitté la France, de réintégrer leur poste. 9 novembre - Par décret, les émigrés sont sommés de rentrer en France avant le 1er janvier 1792, faute de quoi leurs biens seront confisqués. 29 novembre - Les prêtres réfractaires au serment risquent deux ans de prison. 3 décembre - Le comte de Provence, le futur Louis XVIII, refuse de rentrer en France. 19 décembre - Louis XVI met son veto au décret de l'Assemblée sur les prêtres réfractaires.
1792
1er mars - Mort de Léopold II. 20 avril - Le roi propose à l'Assemblée de déclarer la guerre à François II, successeur de Léopold II. La guerre est déclarée à l'Autriche et à la Prusse. 27 mai - Louis XVI oppose son veto à un décret de déportation des prêtres réfractaires. 6 juin - Le roi met son veto à la constitution d'un camp regroupant 20 000 fédérés près de Paris. 20 juin - Emeutes populaires aux Tuileries pour que le roi retire ses veto. 24 juin - Le roi, à cheval, passe les troupes en revue, faubourg Saint Germain. La famille royale suit le cortège. C'est sa dernière sortie officielle. 25 juillet - Le manifeste publié par le duc de Brunswick, commandant en chef des forces austro-prussiennes, menace Paris de représailles « s'il est fait le moindre outrage au roi et à la reine de France ». 3 août - La déchéance de Louis XVI est réclamée. 10 août - Une tuerie invraisemblable a lieu aux Tuileries. Bien qu'il ait réclamé le cessez le feu, Louis XVI s'enfuit avec sa famille. Il demande protection à l'Assemblée. 11 août - Le roi, sa famille et les siens sont arrêtés. Louis XVI est suspendu de ses fonctions de chef de l'exécutif. Danton dirige un conseil exécutif provisoire. 12 août - Jérôme Pétion, maire de Paris, conduit la famille royale à la prison du Temple. 29 août - Les Prussiens assiègent Verdun. 2 septembre - Capitulation de Verdun. 20 septembre - Les Français écrasent l'armée de Brunswick à Valmy. 21 septembre - La Convention décrète l'abolition de la royauté et entend statuer sur le sort du roi. 22 septembre - Proclamation de la République. 1er octobre - La Convention met sur pied une commission chargée d'examiner les charges retenues contre Louis XVI. 14 octobre - L'armée prussienne quitte la France. 6 novembre - Victoire des Français à Jemmapes. 20 novembre - Des documents sont découverts dans une armoire « de fer » des Tuileries. Ils sont retenus à charge contre le roi. 11 décembre - Le roi comparaît à la barre devant la Convention. 26 décembre - Ouverture officielle du procès du roi. On reproche à Louis XVI d'être responsable du massacre des fédérés, aux Tuileries, le 10 août 1792. Le roi a pour avocats Malesherbes, Tronchet et de Séze.
1793
13 janvier - A la tribune de la Convention, Danton exprime la "doctrine" des frontières naturelles de la France. 15 janvier - Le roi est reconnu coupable de "conspiration contre la liberté de la nation et d'attentat contre la sûreté générale de l'Etat". 19 janvier - A une majorité de 387 voix sur 721, les députés votent la mort du roi sans condition. 20 janvier - Le ministre de la justice, Dominique Joseph Garat, se rend au Temple pour lire au roi la sentence, exécutable dans les vingt-quatre heures. 21 janvier - Mort de Louis XVI. Louis XVI (38 ans) est exécuté le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution à Paris (aujourd'hui place de la Concorde), en homme digne et courageux. Ce "roi par la grâce de Dieu" devenu après la première phase de la Révolution "roi des Français" paie de sa vie sa "trahison" de la monarchie constitutionnelle. L'exécution de Louis XVI fait de lui un martyr pour les partisans de la monarchie. Elle annonce aussi la radicalisation de la Révolution et la Terreur. 28 janvier - Le comte de Provence de Hamm son lieu d’exil, près de Düsseldorf, en Westphalie reconnaît pour roi Louis XVII, le fils de Louis XVI, et se nomme régent pour son neveu, qui demeure aux mains des révolutionnaires à Paris. 2 août - De nombreuses voix s'élèvent pour demander que Marie Antoinette soit jugée. La reine est transférée à la Conciergerie. 14-15 octobre - La reine comparaît devant le tribunal révolutionnaire, présidé par Herman. Reconnue coupable, elle est condamnée à mort. 16 octobre - Marie Antoinette est guillotinée vers 11 heures du matin. Ses restes rejoignent ceux de Louis XVI, au cimetière de la Madeleine.