Sylvestre II (945?-1003)
139ème Pape de l'Église catholique de 999 à 1003
"Le pape de l'an mil"
Auvergnat né en Aquitaine, connu sous le nom de Gerbert d’Aurillac, élu le 2 avril 999, il meurt le 12 mai 1003 à Rome.
Il est considéré comme "la lumière de l'église et l'espoir de son siècle" et est le grand ami de l'archevêque de Reims, Adalbéron, qui lui confie la direction de la cathédrale de Reims. Il est initié à la science et aux secrets des Arabes et a ramené de son voyage en Orient, les chiffres Arabes et les horloges à balancier. Il donne le titre de roi aux souverains chrétiens de Hongrie et de Pologne. Il est l'ami des Empereurs Othon Ier et Othon II et précepteur de son fils (Othon III).
Gerbert, élevé à Aurillac, dans le monastère bénédictin de Saint-Gérault, emmené par Borel, comte de Barcelone, en Espagne, s’initia à Cordoue à l’arithmétique et à la cosmographie arabe, devint en 972, écolâtre de Reims, puis l'abbé de l'abbaye de Bobbio en 983, dans le province de Plaisance en Emilie-Romagne en Italie.
Après la déposition d’Arnoul par le concile de Saint-Basle (*) en 991, Gerbert fut élu à sa place. Le légat du Saint-Siège le suspendit au concile de Monzon (**) en 995, et il se réfugia auprès d’Otton III. Grégoire V lui donna l’archevêché de Ravenne en 997, et à son avènement il prit le nom de Sylvestre II.
Il chercha en vain comme ses prédécesseurs à réprimer la débauche. Il sut imposer son autorité aux princes chrétiens, fit respecter la Paix et la Trève de Dieu (***).
Ses connaissances peu communes le firent regarder comme un sorcier par des légendes postérieures. Il organisa la première croisade. Il introduisit l'usage des chiffres arabes et encouragea les arts. On lui doit quelques traités théologiques et mathématiques, et des lettres précieuses pour la connaissance de son temps.
Pris d'un malaise lors d'un office à la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem, Sylvestre II meurt à Rome le 12 mai 1003 après quatre années de pontificat. Il est enterré à Saint-Jean-de-Latran.
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(*) 17 juin 991 : le concile royal à l'abbaye de Saint-Basle (actuelle commune de Verzy, à 15 km S-E de Reims) est convoqué par le roi Hugues Capet. Il est marqué par l'opposition entre le parti des évêques et celui des moines. Le concile destitue et fait emprisonner l'archevêque de Reims Arnoul (qui a œuvré contre le roi) et lui substitue Gerbert d'Aurillac, à la grande colère du pape Grégoire V.
(**) Concile de Mouzon : Le légat Léon reproche aux évêques qui ont déposé Arnoul, de l'avoir fait sans le consentement du pape. Gerbert est déposé à son tour, Arnoul est rétabli, puis le légat lève les sanctions contre ceux qui ont déposé Arnoul.