Adalbéron de Laon dit Ascelin (947-1030)
Evêque de Laon de 977 à 1030
Adalbéron de Laon, aussi appelé Ascelin (947-27 janvier 1030), évêque de Laon de 977 à 1030 est un membre de la maison d'Ardenne et un fils de Régnier, comte de Bastogne, et un neveu de Godefroy le Captif, comte de Verdun et d'Adalbéron archevêque de Reims.
Après avoir commencé ses études à Gorze (Moselle), il est de 969 à 974 l’élève à Reims de Gerbert d’Aurillac, le futur pape Sylvestre II.
Lothaire, le nomme évêque de Laon le 16 janvier 977, après la mort de Roricon survenue le 20 décembre 976. Le 1er avril 977, son oncle l’archevêque Adalbéron de Reims lui donne la consécration épiscopale en la cathédrale de Laon.
Peu après son accession au siège épiscopal, des bruits d’adultère courent au sujet d’une liaison qu’il entretient avec la reine Emma d’Italie, épouse de Lothaire. Afin de connaître la vérité, son oncle l’archevêque de Reims convoque un synode qui finalement innocente la reine ainsi que l’évêque Ascelin. Le frère du roi Lothaire, Charles de Lotharingie, qui a encouragé ces rumeurs, est exilé.
Après la mort de Lothaire et de son fils Louis, il se range cependant du côté de son oncle l’archévêque Adalbéron de Reims parmi les artisans du changement de dynastie. Le 29 mars ou le 2 avril 991, il livre d’une manière perfide Charles de Lorraine, dernier représentant et héritier légitime de la dynastie carolingienne*, à Hugues Capet. Complotant ensuite en 993 avec Eudes 1er de Blois en vue de livrer Hugues Capet et son fils Robert, le futur Robert II le Pieux à Otton III, il est déposé au synode de Pavie en 998.
Il est l’auteur du “Poème au roi Robert” écrit entre 1027 et 1030 dans lequel il s’en prend au monachisme clunisien et y formule, l’un des premiers avant Gérard de Cambrai, l’idée d’une société médiévale composée de trois ordres à l’image de la Cité de Dieu chez saint Augustin. Il est inhumé en l’église abbatiale de Saint-Vincent de Laon.