Guizot François (1787-1874)
Homme politique et historien
Né sous Louis XVI, mort sous Mac Mahon, François Guizot fut pendant un demi-siècle l’une des personnalités les plus en vue en France et en Europe. Ce bourgeois protestant fut reconnu comme le plus grand historien de son temps, en faisant de la notion de civilisation un nouvel objet d’études. Philosophe, il est à la source du libéralisme politique dans sa version française, influencée par l’Angleterre dont il a écrit l’histoire de la Révolution.
Député du Calvados à partir de 1830, il a, à la Chambre comme au Gouvernement, tenté d’acclimater chez nous le système représentatif.
Homme d’État, il a, par une loi de 1833 demeurée célèbre, fondé l’enseignement primaire en France et, ministre des Affaires étrangères de 1840 à 1848, réalisé la première Entente cordiale avec l’Angleterre.
Il est aussi l’inspirateur d’une véritable politique de la mémoire et du patrimoine. Emporté par la chute de la monarchie de Juillet en février 1848, il a ensuite exercé jusqu’à la fin de sa vie une sorte de magistrature intellectuelle et morale.
Tocqueville, Marx, Renan ont reconnu ce qu’ils devaient à ses travaux. Dans ses Mémoires, et surtout dans son immense et magnifique correspondance, la richesse de sa vie familiale et amicale, de ses attachements féminins aussi, fait apparaître un homme bien différent des caricatures qu’il a endurées, mais aussi provoquées. Car, pour avoir méconnu ou négligé les aspirations démocratiques que sa propre politique avait en partie suscitées, il fait figure de vaincu de l’histoire politique.
L’installation de la République en France, qu’il avait toujours combattue, l’a longtemps relégué dans la catégorie des conservateurs aveuglés par leur appartenance à la bourgeoisie. Depuis une trentaine d’années, son œuvre et sa personne sont reconsidérées, et restituées à leur temps... (Source : site web, lire la suite sur Guizot.com).