Franklin Benjamin (1706-1760)

Franklin Benjamin (1706-1760)

Benjamin franklin en 1778 par joseph siffrein duplessis
Benjamin Franklin meurt à Philadelphie à quatre-vingt-quatre ans le 17 avril 1790.

Né à Boston le 17 janvier 1706, homme politique au service de la couronne britannique, Benjamin Franklin est aussi imprimeur, éditeur, naturaliste. Homme politique de Philadelphie, représentant de l’assemblée de Pennsylvanie, il tente en 1754 une première unification des colonies.

Ceci pour se défendre des incursions françaises pour le contrôle de la vallée de l’Ohio. La défense des frontières de Pennsylvanie est alors confiée au colonel Franklin.

Il perd son siège à l’assemblée de Pennsylvanie en 1764, accusé par ses adversaires d’être pro-anglais.

Il débute ses voyages en France en 1767, il est présenté à cette occasion à Louis XV.

Condamnant le « Boston Tea Party » (révolte prélude à la guerre d’indépendance) qu’il considère comme un « acte d’injustice violent », il opte pour une autre voie.

Il cherche en effet par des moyens plus diplomatiques à saborder les nouvelles taxes créées par la couronne britannique à la suite de la coûteuse guerre de Sept Ans.

Il a plus de soixante-dix ans quand éclate la guerre d’indépendance américaine.

Il se range naturellement du côté des indépendantistes et préside, en 1776, la « Convention constitutionnelle de Philadelphie ».

Conscient de l’incapacité pour les Insurgés de s’imposer sans alliés, il part pour la France en octobre 1776.

Parlant français avec un fort accent et avec lenteur, il parviendra à convaincre Louis XVI d’engager les armes de France dans le conflit.

Co-rédacteur de la déclaration d’indépendance, il est considéré comme l’un des Pères fondateurs des États-Unis.

Benjamin Franklin est le premier ambassadeur des États-Unis en France, de 1778 à 1785.

Il meurt le 17 avril 1790 alors que la Révolution française vient de débuter.

Au cours de son séjour en France, il avait coutume de dire à ses interlocuteurs au sujet de la guerre d’indépendance : « ça ira, ça ira ».

Une expression promise à un bel avenir alors que débute la Révolution française à Paris.

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« Le gouvernement britannique ne pouvait plus atermoyer ; il déclara les Américains en état de rébellion. Ceux-ci répondirent en proclamant, non sans audace, leur indépendance. (...)

Logiques avec eux mêmes, les Anglais ne se laissèrent pas impressionner. Ils expédièrent sans tarder une flotte et des troupes. William Howe, leur amiral, offrit d’abord l’amnistie aux rebelles. Ces derniers acceptèrent de négocier, mais à condition que l’indépendance des Etats-Unis fût reconnue.

Ils ne purent toutefois empêcher le débarquement du corps expéditionnaire. Les Anglais occupèrent sans difficultés sérieuses Long Island, New York, les rives de l’Hudson, les Jerseys et menacèrent Philadelphie, siège du Congrès.

Les Américains paraissaient perdus, l’armée anglaise coupant en deux leurs États. Le Congrès ne disposait point de l’autorité nécessaire pour lever une armée régulière, ni pour émettre une monnaie. Un vent de défaitisme décourageait les volontaires et, déjà, le parti « loyaliste » relevait la tête. Des troubles intérieurs ajoutaient les pillages, les violences, les déprédations aux malheurs de la guerre.

Les membres du Congrès étaient des réalistes, non des rêveurs exaltés ; ils résolurent de demander des secours étrangers. La seule aide qu’ils pouvaient espérer étaient évidemment celle des puissances maritimes rivales de l’Angleterre : la France et l’Espagne. Mais ils savaient que celle-là avait infiniment plus de moyen que celle-ci...

Le bonhomme [Benjamin] Franklin fut donc nommé commissaire des États-Unis près des cours de Versailles et de Madrid. Il s’embarqua le 28 octobre 1776 et débarqua à Quiberon le 3 décembre.
» - Georges Bordonove « Les rois qui ont fait la France », éditions Pygmalion, 1987.

 

 

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