Marat, Jean-Paul (1743-1793)

Homme politique, médecin, physicien français

Jean Paul Marat (1743-1793)  (Paris musée Carnavalet)Né à Boudry en Suisse, en 1743, mort assassiné à Paris le 13 juillet 1793. Après un voyage en Europe et un séjour à Londres, pendant lequel il publia un "Essai philosophique sur l'homme" en 1773, et un pamphlet, "Les chaînes de l'esclavage", il obtint le titre de docteur en médecine de l'université de Saint-André-d'Ecosse en 1775, et retourna en France. Nommé médecin des gardes du corps du comte d'Artois, il inventa un remède contre la phtisie. Il attaqua les théories de Newton sur la lumière dans ses "Notions élémentaires d'optique" en 1784 et obtint un prix de l'Académie des Sciences pour un mémoire sur la machine de Marly. Son "Plan de législation criminelle" de 1787, puis son "Offrande à la patrie", et le numéro unique du "Moniteur patriote" furent suivis des diatribes véhémentes du "Publiciste parisien" en 1789, qui devint le célèbre "Ami du peuple".Le journal de Marat l'Ami du peuple n° 124 du 5 juin 1790

Marat, animé d'une pitié convulsive pour les maux du peuple, voyait partout des complots, et il se crut chargé d'une mission de dénonciateur public. Deux fois décrété d'arrestation, il se réfugia quatre mois en Angleterre, et ne revint en France qu'en 1790. La fuite de Louis XVI lui fournit le sujet de violentes attaques contre les Girondins. De nouveau décrété de mise de corps, il dut se cacher chez Legendre et interrompre son journal. Administrateur de la Commune après le 10 Août, on lui a attribué une grande part de responsabilité dans les massacres de Septembre. Député de Paris à la Convention (9 septembre 1792), Louvet, puis Vergniaud demandèrent en vain son expulsion. Il attaque Dumouriez et montra une âpre violence dans le procès du roi. Traduit devant le tribunal révolutionnaire pour ses attaques contre les Girondins dans un nouveau journal, le "Publiciste de la République", il fut acquitté en triomphe en avril 1793. Après le 31 mai, il put enfin jouir de la défaite de ses adversaires.

Charlotte de Corday d'Armont dite Charlotte Corday (1768-1793) par Jean-Jacques Hauer XVIIIe siècleMalade, il avait cessé d'aller à la Convention, quand il fut assassiné, chez lui, dans sa baignoire par Charlotte Corday. Le peuple pleura sa mort comme un désastre national. Le cercueil de Marat alla remplacer celui de Mirabeau au Panthéon, en 1794, jusqu'en 1795.Marat, assassinè le 13 juillet 1793 (Jacques Louis David)

 

Retour