La Révolution française

Du 5 mai 1789 au 18 et 19 brumaire an VIII (9 et 10 novembre 1799)

La Révolution française commence en 1789 avec la réunion du 5 mai des États généraux et la prise de la Bastille, le 14 juillet, et se termine avec le coup d'État du 18-19 brumaire an VIII (9-10 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte. C'est un moment fondamental de l’Histoire de France, au cours duquel apparaissent les symboles républicains actuels. La Révolution française met fin à l'absolutisme royal, à la société d'ordres et aux privilèges. Elle proclame l'égalité des citoyens devant la loi et la souveraineté de la Nation, apte à se gouverner au travers de représentants élus.

Nombres d'historiens découpent la Révolution française en quatre périodes distinctes :

— La Constituante, du 9 juillet 1789 au 30 septembre 1791. En mai 1789, les États généraux convoqués se proclament dès juin en Assemblée nationale constituante. Elle décide de l’abolition des privilèges dans la nuit du 4 août 1789, proclame le Déclaration des droits de l’homme le 26 août 1789, nationalise les biens de l’Eglise le 2 novembre 1789, et élabore la Constitution civile du Clergé le 12 juillet 1790, l'unification des poids et mesures, tout en travaillant à la Constitution de 1791. Toute la France est alors réorganisée dans les domaines, juridique, financier, administratif avec la création des départements. Louis XVI, ramené de Versailles aux Tuileries, tente de fuir à l’étranger les 20 et 21 juin 1791, ou la contre-révolution s’est organisée.

— La Législative du 1er octobre 1791 au 20 septembre 1792.L’Assemblée legislative, essaye de faire fonctionner la monarchie constitutionnelle et censitaire, mais, en déclarant la guerre à l’Autriche le 20 avril 1792, elle met en place la machine qui va emporter la Révolution. Devant les premiers échecs, elle subit la violence des mouvements populaires parisiens qui la contraint à voter la déposition du roi lors de l’insurrection du 10 août 1792.

— La Convention nationale du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795, proclame la République le 22 septembre 1792 (premier jour du calendrier Républicain ou Révolutionnaire : 1er vendémiaire an I), au lendemain des victoires de Valmy et Jemmapes. On distingue trois périodes suivant les partis qui exercent le pouvoir : la Convention Girondine de 1792 à 1793, puis la Convention Montagnarde de 1793 à 1794 et après la chute de Robespierre, la Convention Thermidorienne de 1794 à 1795. L'oeuvre de la Convention est immense, de nombreuses institutions sont créees (Ecole normale supérieure, Ecole polytechnique, Institut de France ...). Mais après le vote de la mort du roi, décapité le 21 janvier 1793, la situation extérieure et intérieure (coalition européenne, révolte de Vendée et insurrections fédéralistes, crise monétaire et sociale) s’aggrave, le parti Montagnard triomphe à l’Assemblée (arrestation des Girondins en juin 1793 et instauration de la Terreur. Robespierre domine le Comité de salut public qui exerce pendant plus d’un an un gouvernement défini comme « révolutionnaire jusqu’à la paix » avant d’être renversé le 9 thermidor an II (17 juillet 1794). L'élaboration de la Constitution de l'an III signe la fin à la Convention et met en place le Directoire.

— Le Directoire du 4 brumaire an IV (26 octobre 1795) au 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Le pouvoir exécutif est confié à cinq Directeurs, nommés par le Conseil des anciens et le Conseil des Cinq-Cents institués par la Constitution de l'an III. Menacé, d’une part par les révolutionnaires Jacobins, et, d’autre part par les royalistes (coup d'Etat du 18 fructidor an V, [4 septembre 1797], le coup de force du 30 prairial an VII, [18 juin 1799]), il tente de mettre en place une république bourgeoise, mais il est faible et corrompu. Incapable d’établir un régime politique stable et de venir à bout d’une situation financière désastreuse, il est renversé par un coup d’État, organisé par le général Bonaparte, (tout auréolé de ses brillantes campagnes militaires en Italie et Egypte) les 18 et 19 brumaire an VIII (9 et 10 novembre 1799), qui impose une Constitution lui octroyant les pleins pouvoirs, la Constitution de l’an VIII, et instaure le Consulat.