Adélaïde d'Aquitaine (v.945-?)

Reine de France de 987 à 996

Adelaïde d'Aquitaine, ou Adèle ou Adélaïde de Poitiers (vers 945 - vers 997 ou 1004), épouse d'Hugues Capet, Reine de France de 987 à 996Adélaïde d'Aquitaine ou Adèle ou Adélaïde de Poitiers (vers 945 - vers 997 ou 1004), reine de France, est la fille du comte de Poitiers et duc d'Aquitaine, Guillaume III dit Tête d'Étoupe et d'Adèle de Normandie, fille de Rollon. Elle est sœur de Guillaume IV de Poitiers.

Lors d'une trêve, elle sert de gage entre son père et le duc des Francs, Hugues Capet, qu'elle épouse vers 968. Ne parvenant pas à s’emparer de l’Aquitaine et de son principal comté, Hugues  préfère s’allier à la famille.

L’historien Helgaud de Fleury, à propos d'Adélaïde, parle de sa sollicitude pour l’éducation de son fils Robert, né en 972 qui deviendra roi sous le nom de Robert II, de sa maladie qui faillit l'emporter à l’âge de onze ans, pour laquelle elle a multiplié les soins et les prières. Quand elle le sait sauvé, elle le confit au savant Gerbert d'Aurillac (futur pape Sylvestre II),  alors évêque de Reims, qui lui inspire  l’amour de l’étude. Il reçoit une éducation brillante par les plus grands lettrés de l'époque. Élève doué, le jeune prince profite des leçons et devient un homme très instruit, amateur de livres, de musique et de chant. Robert sera un roi pieux et savant.

Avant le couronnement d’Hugues, le couple habite le plus souvent à Paris ou à Orléans. D’une grande piété, Adélaïde ne néglige pas les œuvres de charité et fit construire plusieurs monastères et notamment celui de Saint-Frambault de Senlis.

En juin 987, après la mort de Louis V le Fainéant, dernier roi carolingien, l'assemblée des grands du royaume réunie à Senlis, élit Hugues Capet, roi de France, et Adélaïde monte sur le trône en tant que reine de France. Le dimanche 3 juillet suivant, à Noyon, elle est à côté de son époux quand celui-ci est sacré par Adalbéron l'archevêque de Reims. Couronnement de Hugues Capet, 3 juillet 987 à Noyon, (Paris BNF)Dès la fin de l’année, leur fils fut couronné à Orléans, Hugues Capet prenant soin de l’associer à son trône, afin d’être plus sûr que ses droits n’y seraient pas contestés ; et déjà Robert s’était fait aimer du peuple. Helgaud écrit : "Il semblait fait pour porter la couronne. Nul n’avait plus d’habileté à manier les armes ; on le voyait se tenir debout sur l’étrier sans perdre jamais l’équilibre et sans plier le jarret".

Hugues CapetSon époux la charge en 988 d'une importante mission diplomatique auprès de l'impératrice byzantine Théophano.

Au début de son veuvage elle intervient dans les affaires du royaume et prend une part importante au troisième mariage de son fils Robert avec Constance d'Arles. Marié une première fois avec Rozala d’Italie, Robert secoue la tutelle parentale en s’éprenant de sa cousine  Berthe de Bourgogne qu’il épouse contre la volonté  de son père (il a attendu le décès de Hugues Capet pour ce mariage). Les années suivantes, Adélaïde assiste impuissante aux démêlés matrimoniaux de son fils ponctués d’interventions du pape.

De son union avec Hugues Capet, naissent aussi:

·  Gisèle de France (vers 969 - vers 1000), épouse d’Hugues 1er de Ponthieu, 1er seigneur d'Abbeville

·  Hedwige de France (ou Edwige de France ou Hadevide de Hainaut) (vers 974 - après 1013), épouse de Régnier IV de Hainaut, puis Hugues III comte de Dalsbury.

Attestée pour la dernière fois dans un document daté de 1004, on ignore encore aujourd'hui, la date exacte de sa mort (1004 ?, ou même  997, soit un an après son époux) et son lieu de sépulture. Alors qu'Hugues capet est inhumé à la Basilique de Saint Denis, Adélaïde d'Aquitaine ne figure pas sur la liste des  reines reposant  en ces lieux, ni dans une autre nécropole royale, ni même à Saint-Frambault de Senlis, actuellement salle de concert consacrée à la musique classique, propriété de la Fondation Cziffra.

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