Charles IV le Bel, (1294-1328)
Roi de France et de Navarre (Charles 1er) de 1322 à 1328
Le plus jeune des fils de Philippe IV "le Bel" et de Jeanne 1ère de Navarre-Champagne, Charles, naît au château de Vincennes, à Paris, et devient en 1314, comte de la Marche.
Charles prend la succession (1322) de son frère Philippe V "le Long", mort sans héritier mâle, selon le précédent, crée en 1316-1317 (Philippe V ne laissait que quatre filles de sa femme, Jeanne de Bourgogne).
Le fâcheux scandale de la "tour de Nesle" après lequel il obtient l’annulation de son mariage avec Blanche de Bourgogne, fille de Otton IV de Bourgogne et de Mahaut, comtesse d'Artois (il l'à épousé en 1308, et la répudie pour cause d'adultère, en 1322), n’atteint pas le prestige de ce nouveau roi de France.
Celui-la même qui avait naguère protesté contre le déshéritement de la fille unique de Louis X "le Hutin", Jeanne II de Navarre et qui écartera violemment toutes ses nièces pour devenir le roi de France, Charles IV "le Bel".
Son voyage en Languedoc dans l'année 1324 est une suite de fêtes royales, ce qui le rendra populaire. Pour gouverner, il dut, comme le faisaient ses frères rois, consentir aux exigences de réformes soutenues par les nobles et les hommes du clergé.
Les réformateurs généraux pour l’ensemble du royaume et surtout ceux de la ville et vicomté de Paris poursuivent inlassablement leurs tâches.
Les charges financières et judiciaires accordées gratuitement sont alors restituées.
Les officiers de la Chambre des comptes, du Parlement, des Requêtes de l’hôtel, de la Chancellerie et du Châtelet sont étroitement surveillés, leur office réformé.
Mais l’action des réformateurs ne freine ni la bureaucratisation, ni l’intrusion des bourgeois Parisiens et Auvergnats et, surtout, des compagnies Italiennes dans les mouvements de fonds royaux.
La recherche de moyens financiers reste un problème majeur. Mutations monétaires, impôts sur les marchandises, dîme levée avec l’accord du pape en prétendant partir à la croisade (1323), confiscation des biens des financiers Italiens, octroi de chartes de communes sont autant d’expédients.
En 1323, Charles IV "le Bel" doit faire face à une nouvelle révolte de la Flandre, révolte qui se terminera par la paix d'Arques (1326).
Après avoir prononcé la confiscation de la Guyenne (1324), conquise par Charles de Valois, le frère de Philippe IV "le Bel" et faute d’avoir reçu l’hommage du roi Anglais, Édouard II Plantagenêt, guerres et négociations se succèdent dans le Sud-Ouest.
Après l'annulation de son mariage avec Blanche de Bourgogne, fille de Otton IV de Bourgogne et de Mahaut, comtesse d'Artois (Charles l'à épousé en 1308, et la répudie, pour cause d'adultère, en 1322), le roi de France se remarie avec Marie de Luxembourg, le 21 septembre 1322. Elle est la fille de l'empereur "des Romains", Henri VII de Luxembourg, roi de Germanie et la fille de Marguerite de Brabant.
Marie meure dans un accident alors qu'elle était enceinte en 1324.
Le roi de France se remarie, une troisième fois, le 05 juillet 1325, avec sa cousine Jeanne d’ Évreux, à Paris. Elle est la fille de Louis de France, comte d'Évreux et de Marguerite d'Artois. Jeanne lui donnera une fille, Blanche de la Marche, le 1er avril 1328 (comme ses frères, il n'aura pas de fils). En 1327, profitant de la faiblesse de la royauté Anglaise (mort d'Édouard II), Charles IV lui impose un accord draconien : 50 000 marcs d’indemnité de guerre, 60 000 livres de relief, ainsi que l'occupation des terres, en attente du paiement de la somme.
La mort de Charles IV "le Bel", à l'age de trente trois ans, le 1er février 1328, risque de compromettre ce succès, d’autant qu’Édouard III Plantagenêt, nouveau roi d'Angleterre (petit-fils de la "Louve de France ", Isabelle, la fille de Philippe IV) est candidat à la couronne de France.
Avec lui s'éteint la dynastie des Capétiens et la couronne de France passe à son cousin, Philippe VI de Valois, le fils de Charles de France, comte de Valois, frère de Philippe IV "le Bel".