François 1er (1494-1547)
Roi de France de 1515 à 1547
Né à Cognac le 12 septembre 1494, le futur François 1er est le fils de Charles de Valois-Orléans et de Louise de Savoie. Orphelin de père à deux ans, il grandit sous l’influence de sa mère et de sa sœur, Marguerite d’Angoulême, qui toutes deux lui lèguent le goût du raffinement. Son cousin germain, Louis XII, roi de France à partir de 1498, le prend également sous son aile, comblant souvent la présence paternelle.
Rien ne destine le jeune homme à la royauté. Mais en 1514, il épouse Claude de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, devenant ainsi duc de Valois. À la mort du roi, cette union fait du jeune François le seul héritier au trône de France. Le 25 janvier 1515, il est sacré à Reims et entreprend de poursuivre la politique de ses prédécesseurs. Ainsi, sur les pas de Charles VIII et de Louis XII, François 1er marche sur l’Italie avec son armée. Ses troupes écrasent les Suisses sans difficulté lors de la bataille de Marignan, en septembre 1515.
En 1519, l’empereur Maximilien meurt et laisse le trône du Saint Empire romain germanique vacant. François 1er se porte aussitôt candidat à l’élection impériale, espérant subtiliser le trône au roi d’Espagne, Charles 1er. Mais le choix des princes électeurs s'oriente vers l’ennemi de François 1er. Charles 1er roi d'Espagne devient empereur et la France se trouve encerclée par les possessions de ce nouvel empereur, devenu Charles Quint. Le roi cherche alors à conclure le plus d’alliances possibles avec les autres puissances, ce qui le mène à organiser l’entrevue au Camp du Drap d’or, en 1520, mais il ne convainc pas le roi d’Angleterre, Henri VIII, qui préfère se rallier à son ennemi.
En 1522, il essuie une défaite contre les impériaux à la Bicoque, et perd le Milanais. La trahison du connétable de Bourbon l'affecte et l’affaiblit durement mais il n’hésite toutefois pas à entreprendre le siège de Pavie, en 1525. Malheureusement c'est une nouvelle défaite. Il est fait prisonnier. Il n’est libéré qu’après la signature du traité de Madrid, dont il ne respecte pas les clauses à sa libération, relançant la guerre au sein de la Ligue de Cognac (alliance avec le pape), jusqu’au traité de Cambrai (1529). Malgré son mariage avec Éléonore de Habsbourg, la paix est provisoire. En effet, François 1er n’hésite pas à s’allier aux moindres mouvements organisés contre l’empereur. Il soutient ainsi les protestants allemands en 1531, puis les Turcs en 1536. Au final, le conflit ne s’achève qu’avec la signature du traité de Crépy, en 1544.
Homme de guerre, François 1er mise aussi beaucoup sur le développement intellectuel et artistique en France. Il protége poètes, écrivains et humanistes, tels que Marot, Ronsard, Guillaume Budé et Lefèvre d’Étaples. Il ouvre ainsi la voie au mécénat royal. Il fonde en 1530 le fameux Collège français, où le grec, le latin et l’hébreu sont enseignés.
Depuis Marignan, il est amoureux de la Renaissance italienne. Il lui faut les meilleurs artistes, afin d’introduire ce mouvement nouveau au sein du royaume. Il fait venir, dès 1516, Léonard de Vinci qui a pour charge d’élaborer les plans du château de Chambord. Jean Clouet détient le titre de peintre officiel royal, jusqu’en 1530, puis remplacé par le peintre Fiorentino Rosso. Dans le domaine architectural, François 1er fait restaurer le château de Blois, le Louvre, et surtout, fait agrandir et décorer le château de Fontainebleau.
Mais il lui faut renforcer son pouvoir sur le royaume. Il centralise l’administration, restreint le Conseil du roi à une poignée de loyaux conseillers, réunifie le pays en s’emparant des terres du connétable de Bourbon et quiconque s’adresse au roi est contraint d’employer le terme "sa majesté", et le parlement se voit privé de son droit de remontrance tandis que des agents royaux occupent toutes les provinces.
Victime de l’affaire des placards, il se fait de moins en moins tolérant envers les protestants dont les vaudois en payeront le prix. Selon lui, la royauté ne doit pas se soumettre à la religion, comme en témoigne son concordat de Bologne en 1516, plaçant les évêques français sous son autorité. On lui doit l’édit de Villers-cotterêts, de 1539, par lequel il fait du français la langue officielle du royaume.
Après un règne de 32 ans, François 1er, malade depuis des mois, meurt le 31 mars 1547. Son second fils, Henri II, lui succède.
Version longue Chronologie de François 1er