François II (1544-1560)
Roi de France de 1559 à 1560
L’enfance de François
François nait à Fontainebleau en janvier 1544, fils aîné d’Henri II et de son épouse Catherine de Médicis.
Quatre ans après sa naissance, en janvier 1548, le dauphin est fiancé à la jeune reine d’Ecosse Marie Stuart. Le mariage n’est célébré que dix ans plus tard, en avril 1558.
François, au cours de son enfance, est entouré de précepteurs italiens, chargés de faire l’éducation du dauphin.
A la mort de son père Henri II, en juin 1559, François monte sur le trône de France et devient François II.
Le court règne de François II
Le nouveau roi est âgé de quinze ans lorsqu’il est sacré roi de France à Reims, en septembre 1559.
De par sa santé fragile et son inexpérience, il préfère céder le pouvoir à sa mère, Catherine de Médicis.
Cette dernière se rapproche des Lorrains, François et Charles de Guise. François commande l’armée, et Charles gère les finances du royaume, préférant écarter le connétable de Montmorency. Seul Gaspard II de Coligny, pourtant neveu de Montmorency, est appelé à participer au gouvernement.
Diane de Poitiers, maîtresse de feu Henri II, est invitée à quitter la Cour.
Dans un premier temps, les conseillers du roi décident de réduire les effectifs de l’armée, afin de renflouer les caisses de l’Etat. Les guerres d’Italies ont été ruineuses pour le pays.
La position privilégiée des Lorrains n’est pas du goût du tous. Antoine de Bourbon, roi de Navarre, et son frère Louis 1er de Bourbon, prince de Condé, considèrent que la position de conseillers du roi leur revient de par leur rang de princes de sang et voient les Lorrains comme de simples parvenus.
François II montant sur le trône en 1559, de nombreux réformés espèrent un assouplissement des lois prises contre les protestants. Au contraire, les Lorrains étaient partisans d’un catholicisme intransigeant vis-à-vis des "hérétiques."
Les sympathisants de la réforme, menés par Antoine de Bourbon le roi de Navarre et le prince Louis de Condé, décident alors de se faire plus menaçants.
Catherine de Médicis, inquiète, décide de faire un geste vers les réformés. Ainsi, le 2 mars 1560, l’édit d’Amboise est promulgué, accordant l’amnistie aux protestants condamnés aux peines les plus graves. Mais, au même moment, des aristocrates protestants décident de tenter un coup de force contre la Cour. Ces derniers, n’appréciant guère l’inaction des Bourbons, décident d’enlever le jeune François II afin de le soustraire à l’influence des Lorrains. En février 1560, les conjurés, menés par Jean de Barry, seigneur de La Renaudie, se réunissent à Amboise, où se trouve la Cour afin de peaufiner leur stratégie. Mais en mars, le complot est éventé, certains aristocrates protestants sont arrêtés par les Lorrains. Les réformés tentent un dernier coup de force le 17 mars, mais, ce qui sera appelé la conjuration d’Amboise est un échec. Rapidement arrêtés, les conjurés sont emprisonnés et exécutés. Le prince Louis de Condé, bien que n’ayant pas participé activement au complot, est lui aussi arrêté.
En mai 1560, Catherine de Médicis décide de faire un nouveau pas vers les protestants en nommant chancelier de France Michel de l’Hospital, un catholique modéré. Elle invite Antoine de Bourbon à faire partie du gouvernement, début août 1560.
L’édit de Romorantin, signé au cours de l’été, remet en vigueur certaines mesures contre les protestants. C’est ainsi que des scènes de vandalismes éclatèrent, en Provence et dans le Languedoc.
La fin du mois d’août 1560, Catherine de Médicis convoque une assemblée à Fontainebleau, ou se réunissent les princes du sang, les grands officiers de la couronne, et les chevaliers de Saint Michel.
Michel de l’Hospital et Coligny tentent de faire le distinguo entre paisibles réformés et protestants séditieux. L’assemblée approuve leur démarche, réclamant la convocation des Etats Généraux et celle d’un concile afin de réformer l’Eglise.
Au mois d’octobre 1560, Louis de Condé est arrêté une fois de plus, accusé d’être l’instigateur de la conjuration d’Amboise. Les Guise, catholiques intransigeants, parviennent à mettre un terme à la politique d’union de Catherine de Médicis.
Le prince Louis de Condé, refusant de répondre à l’interrogatoire, est condamné à mort. La sentence n’est jamais appliquée, la mort de roi intervenant entre temps.
François II, de nature fragile, voit son état s’aggraver en fin d’année 1560. Une trépanation est envisagée par Ambroise Paré. Les causes de sa mort sont encore aujourd’hui mal connues : mastoïdite, otite ou méningite ? Le jeune roi s’éteint le 5 décembre 1560 à Orléans à l'hôtel Groslot. Ce règne éphémère n’a duré qu'un an et cinq mois mais constitue un prélude majeur au déclenchement des guerres de religion.
Charles IX, frère du défunt, monte sur le trône de France mais, en raison du climat et des tensions politiques, ainsi que de l’âge du souverain, le pouvoir est exercé par sa mère Catherine de Médicis.